Vérités Bibliques

II Rois 4:1-38 : Élisée, la veuve et la femme Sunamite (PDF) Edition PDF

II Rois 4:1-38: Élisée, la veuve et la femme Sunamite



Élisée est l’un des hommes de Dieu d’importance qui occupe une place spéciale dans la Parole de Dieu. Élisée fut un disciple d’Élie de qui il reçut le ministère (voir II Rois 2). Parmi les grands miracles que Dieu a accomplis à travers Élisée, nous en considérerons seulement deux pour cette étude. Dans ces deux cas, nous nous concentrerons plus particulièrement sur la capacité de Dieu à délivrer ceux qui Le cherchent de tout problème qu’ils peuvent avoir.

1. II Rois 4:1-7: la veuve avec ses deux fils

Le premier des deux cas qui sera examiné dans cette étude, est celui de la veuve et de ses deux enfants. II Rois 4:1 nous raconte l’histoire de cette femme et d’un grand problème qu’elle a affronté après la mort de son mari.

II Rois 4:1
"Une femme d'entre les femmes des fils des prophètes cria à Élisée, en disant: Ton serviteur mon mari est mort, et tu sais que ton serviteur craignait l'Éternel; or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et en faire ses esclaves."

D’après le passage, cette femme était l’épouse d’un homme qui avait la crainte et la révérence du Seigneur. Malheureusement, son mari mourut, laissant sa famille dans une grande dette qu’ils ne pouvaient pas payer. Par conséquent, un créancier vint pour prendre ses deux fils en esclavage. De ce contexte, nous pouvons facilement comprendre le caractère urgent de la situation: la femme, en raison d’ une dette impayée, risquait de perdre ces deux fils. Pour faire face à ce problème, elle implora en pleurs Élisée, l’homme de Dieu. Bien entendu, en un temps si critique, son choix de courir vers l’homme de Dieu n’était pas accidentel. C’est vrai, quand le temps est si limité («le créancier s’approchait», temps imparfait, c.-à-d. il était en route) on n’a qu’un seul endroit où courir, c’est vers ceux dont on est sûr de leur secours. Évidemment, l’homme de qui cette femme croyait pouvoir recevoir de l’aide n’était autre qu’Élisée, l’homme de Dieu1. Bien sûr, elle était déterminée à COMBATTRE ce problème, et à mener sa lutte AVEC DIEU. Ayant examiné ce que la veuve dit à Élisée, voyons maintenant sa réponse:

II Rois 4:2
"Élisée lui dit: Que puis-je faire pour toi? Dis-moi, qu'as-tu à la maison? Elle répondit: Ta servante n'a rien du tout à la maison qu'un vase d'huile."

Remarquez la disponibilité d’Élisée. Élisée était là, prêt à aider cette veuve. Il ne la condamna pas pour la dette. À mon avis, cette dette remontait à plusieurs années, avant que la veuve ou son mari parvienne au degré d’insolvabilité. On n’arrive certainement pas à ce point du jour au lendemain et sans avoir mal géré un bon nombre d’éléments. Cependant, le point maintenant n’était pas de connaître ce qui s’était passé. Ce qui était arrivé, était arrivé. Ce qui importait dès lors, ce n’était plus le passé mais le présent et elle avait besoin d’un soutien immédiat et pour le trouver, elle a cherché le Seigneur. Il est également important de noter qu’Élisée ne s’est pas débarrassé d’elle parce que son problème était «trop compliqué». Il n’avait certainement aucune solution à son problème, du moins pas avant que Dieu lui fasse part d’une solution miracle que nous découvrirons dans un instant. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’il n’était pas disposé à l’aider. Au contraire, sa réponse nous montre qu’il était prêt à l’aider de n’importe quelle manière possible. Le verset 2 nous donne la réponse de la femme suite à la question d’Élisée:

II Rois 4:2
"Et elle répondit: Ta servante n'a rien du tout à la maison qu'un vase d'huile."

Cette veuve vivait vraiment dans une grande pauvreté. Il n’y avait rien d’autre dans sa maison qu’un vase d’huile. Bien entendu, dans l’espoir de réduire sa dette, elle avait tout vendu. Il n’y avait ni table, ni lits, ni ustensiles de cuisine. La seule chose qui restait, était ce vase d’huile. Cependant, ce vase d’huile fut suffisant pour que Dieu lui apporte la délivrance. Les versets 3 et 4 nous rapportent ce qui suit:

II Rois 4:3-4
"Et il [Elisée] dit: Va demander au dehors des vases chez tous tes voisins, des vases vides, et n'en demande pas un petit nombre. Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et sur tes enfants; tu verseras dans tous ces vases, et tu mettras de côté ceux qui seront pleins."

Dieu, à travers Élisée, dit à la femme d’emprunter des vases vides auprès des voisins et d’y verser l’huile de son vase dans ces derniers. Si nous ne prenons pas Dieu en considération, ces ordres semblent n’avoir aucun sens puisque, d’après les lois scientifiques, la prédiction d’Élisée à la veuve était chose impossible. Néanmoins, elle était impossible si, je le répète, nous ne prenons pas Dieu en considération. Car, si nous prenons Dieu en considération, les choses sont tout à fait différentes. La raison étant que Dieu n’est pas restreint aux lois dites scientifiques. En vérité, quand on s’approche de Lui, ce qui compte, n’est pas le scientifique de la chose, mais de savoir si c’est Sa volonté ou pas. Quand quelque chose est Sa volonté, scientifique ou pas, cela sera fait. Évidemment, en lisant le passage ci-dessus, nous pouvons conclure que Dieu désirait que cette femme soit délivrée de son problème. Par conséquent, bibliquement parlant, ce qu’Élisée a dit correspondait à la volonté de Dieu concernant la situation, et cela s’accomplirait certainement, à 100%, si la veuve suivait ce que Dieu lui a dit, c’est-à-dire, si i) elle empruntait les vases vides, ii) elle fermait la porte derrière elle et ses fils et iii) elle versait l’huile du vase dans les vases vides. Je ne crois pas que la veuve ait vu dans sa vie ce phénomène d’un vase d’huile capable de remplir tant de vases vides. Pourtant, pour que Dieu accomplisse Sa volonté, elle devait croire qu’elle le verrait pour la première fois. Aux yeux de Dieu, peu importe ce qui avait pu se passer pour d’autres. Ce qui compte, c’est que nous croyions et agissions en fonction de Sa volonté. Voyons donc si la femme a finalement eu confiance en Dieu ou pas:

II Rois 4:5
"Alors elle le quitta. Elle ferma la porte sur elle et sur ses enfants; ils lui présentaient les vases, et elle versait."

La femme a CRU en ce que Dieu lui a dit et l’a observé. Dès qu’elle a quitté Élisée, elle est allée emprunter des vases vides, «a fermé la porte derrière» elle et ses fils et a versé l’huile du vase dans les vases vides, exactement d’après la Parole de Dieu. Ce qui lui est arrivé nous est raconté au verset 6:

II Rois 4:6
"Lorsque les vases furent pleins, elle dit à son fils: Présente-moi encore un vase. Mais il lui répondit: Il n'y a plus de vase. Et l'huile s'arrêta."

Tous les vases qu’elle a empruntés, étaient remplis d’huile. L’huile «s’est arrêtée» seulement quand il n’y avait plus d’autres vases vides. Néanmoins, les vases pleins lui permirent de sortir de sa situation de dettes et d’expérimenter la richesse. Le verset 7 nous le dit:

II Rois 4:7
"Elle alla le rapporter à l'homme de Dieu, et il dit: Va vendre l'huile, et paie ta dette; et tu vivras, toi et tes fils, de ce qui restera."

L’huile était tellement abondante qu’elle lui permit de sortir de son endettement et elle et ses fils purent vivre du reste. Ainsi, la veuve fut délivrée de son problème, mais bien au-delà, elle reçut de cette huile, un trésor sous forme d’huile. Et tout cela, parce qu’elle a recherché l’assistance auprès du Seigneur. Elle est allée vers Dieu et Son homme, et d’une personne opprimée et pauvre qu’elle était, elle est devenue riche et libre.

2. II Rois 4:8-30: La femme Sunamite

Cet exemple de la veuve par lequel nous voyons la manifestation du pouvoir de délivrance de Dieu, n’est pas le seul exemple dans la Bible. Comme nous l’avons déjà dit, notre Dieu est un Dieu de délivrance et par conséquent, la Bible est remplie de cas qui témoignent de gens qui se sont confiés en Dieu et ont été délivrés. Un de ces cas peut être trouvé dans le même chapitre de II Rois qui suit celui de la veuve et de ses deux fils. Commençons donc par le verset 8:

II Rois 4:8
"Un jour Élisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de distinction, qui le pressa d'accepter à manger. Et toutes les fois qu'il passait, il se rendait chez elle pour manger."

Encore une fois, une femme est l’un des personnages principaux de l’histoire. Cependant, en comparaison avec l’autre cas où la femme était très pauvre, celle-ci était très distinguée, c'est-à-dire, une personne de classe qui n’avait probablement pas de problème d’ordre économique. Alors qu’Élisée se trouvait dans la région, cette brave femme l’invita à rester manger chez elle et à chaque fois qu’il se trouvait près de chez elle, il s’y arrêtait systématiquement pour manger. Dès lors, nous pouvons nous représenter le respect et l’attention de cette femme à l’égard d’Élisée. Car on n’invite pas quelqu’un à manger chez soi à chaque fois qu’il passe dans les parages, si on ne le respecte pas, et on n’a aucune attention à son égard. Mais en vérité, pourquoi cette femme portait-elle tant d’attention à Élisée? Le reste du verset 8 nous en donne la réponse:

II Rois 4:8
“Elle dit à son mari: Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu....."

Pour cette femme, Élisée était un «saint homme de Dieu», c’est cela qui expliquait sa gentillesse à son égard. Son respect et son attention étaient le reflet de son respect et de son attention pour le Dieu d’Élisée. Toutefois, l’attention de la femme ne s’arrêta pas à la nourriture. En effet, les versets 8 et 9 nous rapportent que cela alla plus loin que ça:

II Rois 4:8-9
“Elle dit à son mari: Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons une petite chambre haute avec des murs, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il s'y retire quand il viendra chez nous."

Oh, combien cette femme usa de prévenance pour Élisée. Non seulement elle lui offrait de la nourriture, mais également elle souhaitait maintenant lui faire construire une chambre de passage. Inutile de préciser que Dieu ne pouvait pas ignorer l’attention et l’empressement manifestés à Élisée par cette femme sans la récompenser. Les versets 10-13 nous racontent ce qui suit:

II Rois 4:10-13
"Élisée, étant revenu à Sunem, se retira dans la chambre haute et y coucha. Il dit à Guéhazi, son serviteur: Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle se présenta devant lui. Et Élisée dit à Guéhazi: Dis-lui: Voici, tu nous as montré tout cet empressement; que peut-on faire pour toi? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l'armée? Elle répondit: J'habite au milieu de mon peuple."

Élisée reconnut et remercia cette femme de l’empressement qu’elle lui avait manifesté. Donc, en retour de sa bonté, il lui suggéra de parler pour elle au roi ou au chef de l’armée. Cependant, cette femme Sunamite n’en avait aucun désir puisqu’elle vivait heureuse parmi son peuple. Son vrai grand souhait est révélé dans le verset suivant:

II Rois 4:14-17
"Et il dit: Que faire pour elle? Guéhazi répondit: Mais, elle n'a point de fils, et son mari est vieux. Et il dit: Appelle-la. Guéhazi l'appela, et elle se présenta à la porte. Élisée lui dit: A cette même époque, l'année prochaine, tu embrasseras un fils."

Cette femme n’avait pas d’enfant, et scientifiquement, elle n’avait pas de chance d’en avoir à cause de l’âge très avancé de son mari. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’elle ne pouvait pas en avoir un. Car il y a quelqu’un qui satisfait les désirs en dépit des probabilités scientifiques. Qui est-ce? La réponse est que c’est DIEU. Comme nous l’avons dit lors de notre étude du cas de la veuve, pour Dieu rien n’est impossible et quand quelque chose est dans Sa volonté, cela arrivera, peu importe les prédictions des probabilités. Pour la science, cette femme n’avait aucune chance d’avoir un enfant. Et pourtant, parce que c’était la volonté de Dieu d’en avoir un, elle l’aurait.

En outre, il est important de noter qu’Élisée ignorait pour commencer quel était ce désir de la femme qui allait être satisfait. Autrement, il ne lui aurait pas tout au départ suggéré de parler au roi ou au chef de l’armée, ni n’aurait pas demandé à Guéhazi de s’enquérir auprès d’elle de son désir. Cependant, il n’y a rien d’étrange à tout cela. Car, Élisée, comme tout autre homme ayant l’Esprit Saint2, la connaissance ne pourrait venir qu’à travers les cinq sens ou la révélation de Dieu. Évidemment, dans notre cas, Dieu ne lui avait pas révélé dès le début que la femme souhaitait ardemment avoir un enfant. Plutôt, Il le lui fit savoir à travers Guéhazi car Il estima que c’était cela le meilleur moyen de rendre disponible cette information indispensable. Puis, après qu’Élisée sut à partir de Guéhazi que la femme n’avait pas d’enfant, Dieu lui donna la révélation de lui dire que l’année suivante et à la même époque, la femme aurait un fils, et c’est pourquoi Élisée le lui annonça. La réaction de cette femme à cette merveilleuse promesse est exprimée au verset 16:

II Rois 4:16
"Et elle dit: Non! Mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante!"

La femme pensa qu’Élisée la trompait. Elle ne pouvait pas croire que son grand souhait se réaliserait enfin. Ce n’est pas inhabituel: parfois, nous avons du mal à croire les merveilleuses choses que la Parole de Dieu nous révèle que nous avons ou les choses que Dieu promet de nous donner au fur et à mesure que nous marchons avec Lui. Nous pensons qu’elles sont trop belles pour être vraies. Cependant, nous devons comprendre que toute grâce excellente et tout don parfait descendent de Dieu (Jacques, 1:17). Quand c’est Lui qui est impliqué, il n’y a pas de «trop beau pour être vrai», car toutes les choses BONNES et VÉRITABLES viennent de Dieu. Comme Ephésiens 3:20 parle au sujet de Dieu en disant «À CELUI QUI PEUT FAIRE, PAR LA PUISSANCE QUI AGIT EN NOUS, INFINIMENT AU-DELA DE TOUT CE QUE NOUS DEMANDONS OU PENSONS.» Il n’a aucun problème à accomplir ce qu’Il veut. Quand Il veut que Sa volonté soit faite, SA VOLONTÉ SERA FAITE. Revenons à la femme, à mon avis, la promesse d’un enfant était pour elle quelque chose qui relevait de la sphère de la «puissance qui était allée au-delà de tout» ce qu’elle avait demandé ou pensé. C’est pour cela qu’elle a pensé qu’Élisée la trompait. Néanmoins, en plus d’être merveilleuse, cette promesse était aussi vraie. Le verset 17 nous montre son accomplissement:

II Rois 4:17
"Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l'année suivante, comme Élisée lui avait dit."

Après un an, la femme eut un fils, exactement comme Dieu lui avait promis. Bien qu’il semblât être la fin de l’histoire, ce n’est pas la fin. Et cela, parce que les versets qui suivent nous informent d’un grand problème qui apparut concernant la santé de l’enfant quand il atteignit un certain âge:

II Rois 4:18-20
"L'enfant grandit. Et un jour qu'il était allé trouver son père vers les moissonneurs, il dit à son père: Ma tête! Ma tête! Le père dit à son serviteur: Porte-le à sa mère. Le serviteur l'emporta et l'amena à sa mère. Et l'enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu'à midi, puis il mourut."

L’enfant fut frappé par une si grave maladie qu’il mourut très rapidement. En dépit du fait que cet enfant ait été un don de Dieu, qui d’après Jacques 1:17, était excellent et parfait, l’adversaire réussit à le frapper. Mais encore une fois, cela n’est pas étrange. En vérité, il n’est dit nulle part, dans la Parole de Dieu que les enfants des croyants (ou parents ou frères ou femmes ou les croyants eux-mêmes) ne tomberont jamais malades. Il est un ennemi, le diable, dont l’œuvre est de causer des maladies. C’est la raison pour laquelle la Bible appelle ces malades que le Seigneur Jésus Christ guérissait «les opprimés du diable» (Actes 10:44): elle les appelle ainsi parce que le diable les a opprimés de maladie. Ainsi, la mort et la maladie ne sont pas des phénomènes qui viennent de Dieu. En revanche, ce sont des phénomènes dont la source est opposée à la puissance spirituelle de Dieu, le diable. Néanmoins, bien que l’adversaire soit capable, quand il trouve le moyen, de causer la maladie, Dieu, qui est bien plus grand que le diable (I Jean 4:4) peut nous guérir de n’importe quelle maladie. Comme nous le dit Psaumes 103:3:

"QUI [DIEU] GUÉRIT TOUTES TES MALADIES"

Dieu ne guérit pas une partie de nos maladies, mais TOUTES les maladies, peu importe l’opinion scientifique concernant celles qui sont curables ou non curables. Revenons maintenant à la femme: Dieu pourrait-Il aller aussi loin que de renverser le fait apparemment irréversible de la mort de l’enfant? Nous verrons la réponse dans un instant, mais observons tout d’abord la réaction de la femme face à cette réalité.

II Rois 4:21-24
"Elle monta, le coucha sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit. Elle appela son mari, et dit: Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses; je veux aller en hâte vers l'homme de Dieu, et je reviendrai. Et il dit: Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui? Ce n'est ni nouvelle lune ni sabbat. Elle répondit: Tout va bien. Puis elle fit seller l'ânesse, et dit à son serviteur: Mène et pars; ne m'arrête pas en route sans que je te le dise."

De par la réaction de la femme, il est clair qu’elle n’a pas admis la mort de son fils comme une réalité irréversible. En vérité, au lieu de porter le deuil de son enfant et tenir son mari informé du décès, elle mit l’enfant sur le lit de l’homme de Dieu et demanda un âne à son mari et un jeune homme pour l’accompagner. Bien entendu, elle avait réalisé que cet enfant fut un don de Dieu et que sa mort n’était pas la volonté de Dieu. Par conséquent, elle n’a pas accepté que la mort de son fils était une réalité qui ne pouvait pas changer. C’est pour cela qu’elle s’est précipitée pour aller voir Élisée et n’a dit à personne ce qui s’était passé. Les versets 25 à 28 nous racontent sa visite chez Élisée.

II Rois 4:25-28
"Elle partit donc et se rendit vers l'homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L'homme de Dieu, l'ayant aperçue de loin, dit à Guéhazi, son serviteur: Voici cette Sunamite! Maintenant, cours donc à sa rencontre, et dis-lui: Te portes-tu bien? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien? Elle répondit: Bien. Et dès qu'elle fut arrivée auprès de l'homme de Dieu sur la montagne, elle embrassa ses pieds. Guéhazi s'approcha pour la repousser. Mais l'homme de Dieu dit: Laisse-la, car son âme est dans l'amertume, et l'Éternel me l'a caché et ne me l'a point fait connaître. Alors elle dit: Ai-je demandé un fils à mon seigneur? N'ai-je pas dit: Ne me trompe pas?"

Une fois de plus, nous nous rendons compte que sans un message du Seigneur, il était impossible pour Élisée, comme pour tout autre homme, de savoir ce qui était arrivé à la femme. La femme était bien évidemment très affligée. Néanmoins, malgré son grand chagrin, elle a trouvé le courage de laisser son enfant décédé à la maison pour rendre visite à l’homme de Dieu, dont la réaction immédiate fut la suivante:

II Rois 4:29-31
"Et Élisée dit à Guéhazi: Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu'un, ne le salue pas; et si quelqu'un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l'enfant. La mère de l'enfant dit: L'Éternel est vivant et ton âme est vivante! je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit. Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l'enfant; mais il n'y eut ni voix ni signe d'attention. Il s'en retourna à la rencontre d'Élisée, et lui rapporta la chose, en disant: L'enfant ne s'est pas réveillé."

Guéhazi arriva premier dans la maison. Mais malgré qu’il fît ce qu’Élisée lui avait dit, l’enfant ne bougea pas. Après peu, Élisée et la mère de l’enfant arrivèrent aussi:

II Rois 4:32-33
"Lorsque Élisée arriva dans la maison, voici, l'enfant était mort, couché sur son lit. Élisée entra et ferma la porte sur eux deux, ET IL PRIA L’ÉTERNEL."

Elisée PRIA le Seigneur. Ce fut sa réaction face à la situation. Il se trouvait certainement dans une position difficile: l’enfant que Dieu avait promis à cette femme, à travers lui, était mort, et sans aucun signe de rétablissement, même après que Guéhazi avait fait ce qu’Élisée lui avait dit de faire. Néanmoins, nous ne voyons à aucun moment Élisée perdre sa confiance en Dieu ou être frustré ou baisser les bras. Au contraire, il affronta la situation comme on devrait: IL PRIA LE SEIGNEUR. C’est le Seigneur qui est la source de toutes réponses et Élisée avait le besoin d’avoir une réponse pour savoir comment gérer la situation. Donc, il adressa sa prière à la seule Personne qui connaissait la réponse: le Seigneur3. Résultat, Dieu répondit à sa prière. Les versets 34 à 35 nous disent ce qui suit:

II Rois 4:34-35
"Il monta, et se coucha sur l'enfant; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s'étendit sur lui. Et la chair de l'enfant se réchauffa. Élisée s'éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s'étendit sur l'enfant. Et l'enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux."

Tout ce que nous dit ce passage ci-dessus de ce qu’Élisée fit, n’a pas été quelque chose sorti de sa tête. Au contraire, elles furent faites d’après la révélation de Dieu. Le résultat était parlant: l’enfant fut guéri et Élisée le remit dans les bras de sa mère:

II Rois 4:36-38
"Élisée appela Guéhazi, et dit: Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle vint vers Élisée, qui dit: Prends ton fils! Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit. Élisée revint à Guilgal, et il y avait une famine dans le pays. Comme les fils des prophètes étaient assis devant lui, il dit à son serviteur: Mets le grand pot, et fais cuire un potage pour les fils des prophètes."

Dieu délivra la femme et renversa le soi-disant fait de l’irréversibilité de la mort de l’enfant, montrant ainsi qu’il peut effectivement aller aussi loin que possible pour délivrer ceux qui recherchent Sa puissance de délivrance.

3. Conclusion

Dans ce numéro, nous avons examiné deux cas qui nous ont démontré la puissance de délivrance de Dieu. Nous encourageons le lecteur à étudier la Parole de Dieu pour y trouver lui-même d’autres exemples. Dans les deux cas que nous avons étudiés, et d’une manière générale dans tous les cas qu’on peut trouver en étudiant la Bible, il s’agit d’une même leçon: ceux qui font confiance au Seigneur et qui Le cherchent ne seront jamais confus, quel que soit leur problème. Notre Dieu est un Dieu de délivrance et il n’y a aucune limite à Sa puissance de délivrance. Il peut aller aussi loin que de remplir les vases vides d’huile ou de ramener à la vie un enfant mort afin de délivrer Son peuple. Il peut réellement «faire par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons». Puissions-nous, par conséquent, dans tout ce dont nous avons besoin, avoir CONFIANCE dans la puissance de délivrance de Dieu, en ayant l’assurance que si nous le faisons, un seul résultat évident qui puisse en sortir ne sera que la délivrance de nos problèmes.

Anastasios Kioulachoglou

Français: Christine Bodart (Christian-translation.com)



Notes de bas de page

1. Elle connut probablement Élisée par son mari qui était l’un des fils des prophètes et un homme qui avait de la révérence envers le Seigneur.

2. Aujourd’hui, la condition pour avoir l’Esprit Saint est de naître de nouveau ce qui, à son tour, se produit quand on confesse de sa bouche le Seigneur Jésus, et on croit dans son cœur que Dieu l'a ressuscité des morts (Romains 10:9) Voir pour plus de détails: La pentecôte et les réalités de la nouvelle naissance.

3. Pour en savoir plus sur l’importance de la prière, consulter: L’opinion de Jésus sur la prière.